« Je m’écorche aux cristaux qui dansent dans mon corps » – R. Gilbert-Lecomte 
(“I am skinned by the crystals dancing in my body”)

FILOMENA (6min, n&b/couleur, HD 1080p)  – English below
Diptyque expérimental.

Une nouvelle expérience « cinéplastique » de Monade Li. 
Dans son travail, l’artiste explore la résonance spatio-corporelle révélant les lumières de notre condition humaine.

Pour Filomena, elle reprend le thème abordé dans son premier film « Diatomée », où le corps onirique, confondu avec les éléments, épouse des « postures crispées et tordues reliant le conscient et l’inconscient, l’extérieur et l’intérieur ».  

« Réinstallons le corps entier dans l’acte de la vision pour faire de la densité charnelle la condition de l’expérience esthétique !  » (Françoise Parfait):
 avec Filomena, elle place un.e spectateur.trice, immobile de surcroît, devant un « paysage monotone en mobilité forcée conjuguée à l’ennui ». Face à une brume sonore*, « le blanc souci de notre toile », déchirée et accidentée.
Elle fragmente un enfermement prémédité par le jeu de cadres successifs qui se referment sur eux-mêmes.

Elle nous tend un « Rien ne se noie sans craindre son récif », une phrase extrudée du sonnet de Mallarmé pour faire résonner « le squelette de l’habitude », ce squelette rigide qui soutient la carcasse humaine**. 

*incarnée par la musique de Rudolph Moser (tirée de l’album « Metronia »). 

……….. crédits………..

Réalisation et montage: Monade Li
Caméra: ML
Montage son: ML 
Musique: courtesy de Rudolph Moser (album « Metronia » ©2020 Potomak)
Casting: Ásdís Sif, ML
Texte et résonances vocales: ML
Citations: Mallarmé (sonnet « Salut »), Virginia Woolf** (extrait du roman « Mrs Dalloway »)

…………………………

Un sonnet de Mallarmé l’accompagne:

Rien, cette écume, vierge vers
À ne désigner que la coupe;
Telle loin se noie une troupe
De sirènes mainte à l’envers.

Nous naviguons, ô mes divers
Amis, moi déjà sur la poupe
Vous l’avant fastueux qui coupe
Le flot de foudres et d’hivers;

Une ivresse belle m’engage
Sans craindre même son tangage
De porter debout ce salut

Solitude, récif, étoile
À n’importe ce qui valut
Le blanc souci de notre toile.

« Salut » édité en 1899, poème de Stéphane Mallarmé (originalement titré « Toast » en 1893) 

-> Sous-titrage en Anglais disponible sur demande / -> English subtitles available on demand.

© 2023 limonadeart, Paris –  limonadeart.com
Tous droits réservés – rudolfmoser.com

©2023 limonadeart

ENGLISH –

FILOMENA (6min, b&w/colour, HD 1080p)
Experimental diptych.

A new « cineplastic » experience by Monade Li.
In her work, the artist explores the spatio-corporal resonance revealing the lights of our human condition. For Filomena, she takes up the theme covered in her first film « Diatomée », where the oneiric body, confused with the elements, fits the shape of « tense and twisted postures linking the conscious and the unconscious, the exterior and the interior ».

« Let’s reinstall the whole body in the act of vision to make carnal density the condition of the aesthetic experience! » (Françoise Parfait):
with Filomena, she places a spectator, motionless moreover, in front of a “monotonous landscape in forced mobility combined with boredom”. Faced with a sound mist*, « Le blanc souci de notre toile » (the white marigold of our canvas ), torn and damaged.
She fragments a premeditated confinement by the play of successive frames which close in on themselves. She hands us a « Rien ne se noie sans craindre son récif » (Nothing is drowning without fearing its reef), a phrase extruded from Mallarmé’s sonnet to make « Le squelette de l’habitude » (The skeleton of habit) resonate, this rigid skeleton which upholds the human frame**.

*embodied by the music of Rudolph Moser (taken from the album « Metronia »).

………..credits………..


Direction and editing: Monade Li
Camera: ML
Sound editing: ML
Music: courtesy of Rudolph Moser (« Metronia » album ©2020 Potomak)
Cast: Asdís Sif, ML
Text and vocal resonances: ML
Quotes: Mallarmé (sonnet « Salut »), Virginia Woolf** (taken from the novel « Mrs Dalloway »)


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A sonnet by Mallarmé accompanies it (just for info, not the official translation):

Nothing, this foam, virgin verse
To designate only the cut;
So far away a troop is drowning
Sirens upside down

We sail, o my various
Friends, me already on the stern
You the glitzy front that cuts
The flood of thunders and winters;


A beautiful intoxication engages me
Without even fearing its pitch
To carry this salute upright


Solitude, reef, star
To whatever is worth
The white marigold of our canvas.

« Salut » published in 1899, poem by Stéphane Mallarmé (originally titled « Toast » in 1893)

© 2023 limonadeart, Paris – limonadeart.com
All rights reserved – rudolfmoser.com